Le vampire est une créature surnaturelle anthropomorphe à la fois morte et vivante, détachée de l’emprise du temps. Sa non-vie est conditionnée par la consommation de sang humain sans laquelle il ne peut prétendre à l’immortalité. Doté de pouvoirs inhérents à sa nature, c’est une créature redoutable capable de prouesses au combat comme en diplomatie pour arriver à ses fins.

Le sang humain est la seule nourriture essentielle au vampire. C’est de là qu’il tire ses forces et en manquer le rendra de plus en plus faible. Lorsque le sang humain rentre en contact avec le sang du vampire dans l’organisme, ils se conjuguent pour créer le complexe qui donne toute sa puissance aux immortels.
Lorsque la soif se fait trop intense, des pulsions commencent à apparaître; un vampire ne pouvant pas mourir de soif, le sort qui l’attend lorsqu’il ne se nourrit pas pendant trop longtemps est la folie. Au bout de deux semaines sans absorber de sang, les pulsions apparaissent, et au bout d’un mois, la grande majorité des vampires perdent la raison définitivement. Une fois qu’il a succombé à ses pulsions, il lui sera impossible de recouvrer ses esprits et deviendra extrêmement agressif envers toute forme de vie et de non-vie. Les vampires assoiffés constituent une menace pour le secret de leur race et sont donc des créatures à abattre en urgence et sans sommation, surtout pour leurs semblables.

Le moyen par lequel le sang est absorbé n’importe pas. Il peut être bu depuis une poche, injecté par seringue directement dans l’organisme, mais le plus plébiscité reste à même le cou d’un humain par morsure, bien qu’en théorie n’importe quelle partie du corps fasse l’affaire.
La morsure est un acte que la plupart des vampires a déjà pratiqué au moins une fois, que ce soit lors d’une chasse urbaine ou sur un Calice ou un Marqué. L’immortel utilise ses deux crocs pour perforer la peau au niveau du cou de l’humain jusqu’à atteindre un vaisseau sanguin, le plus communément la veine jugulaire externe. Une fois perforée, le sang se déversera simplement dans la bouche du vampire avec un débit plus ou moins important selon la délicatesse de l’immortel. Pour un individu en bonne santé, l’acte est douloureux mais largement supportable, à peine plus douloureux qu’une aiguille pour un vaccin par exemple.
Or, la morsure provoque dans le même temps une sensation de bien-être intense et présente un fort potentiel addictif. La salive du vampire est chargée d’une substance aphrodisiaque puissante agissant au bout d’une minute environ. Cela procure au donneur une sensation de légèreté, voire de plaisir ou d'excitation. Le repas du vampire dure en moyenne de 5 à 6 minutes et les effets sur l’humain peuvent persister jusqu’à une demie-heure après la fin.
En plus de ses propriétés aphrodisiaques, la salive de vampire a également un effet cicatrisant qui permet aux perforations de guérir à une vitesse plus élevée et d’accélérer drastiquement la vitesse de régénération des globules rouges.

Les vampires ponctionnent généralement un peu plus d’un litre de sang pour un repas complet et se nourrissent tous les deux à trois jours, mais les plus amateurs d’hémoglobine peuvent aller jusqu’à prendre un repas copieux par jour.
Un humain, quant à lui, peut donner environ un litre de son sang tous les 4 jours en profitant des bienfaits régénératifs qui suivent la morsure sans que cela n’impacte ses capacités physiques. Il est possible pour eux de donner plus régulièrement mais cela implique des risques pour la santé à long terme en plus d’une asthénie permanente. Le cas des Marqués peut être différent dans le cas où ceux-ci consomment le sang de leur Sire, auquel cas leurs globules rouges se régénèreront encore plus vite, leur permettant de donner sans danger.

Le vampire ressentira les effets de toutes les substances présentes dans le sang du mordu. Ainsi, boire le sang d’un individu ivre rendra le vampire ivre, de même pour d’autres drogues. Il faut donc agir avec précaution puisque les vampires peuvent également développer des addictions pour le sang drogué ou alcoolisé. D’autre part, ils sont incapables de digérer le moindre autre aliment. S’il possèdent toujours le sens du goût, toute la nourriture et les boissons humaines qu’ils ingèrent n’auront strictement aucun effet si ce n’est ballonner le vampire, et il faudra les évacuer d’une façon ou d’une autre. Cependant, la nourriture humaine aura tendance à leur sembler fade et peu appétissante comparée au sang.

La transformation en vampire est un processus douloureux et parfois risqué qui ne peut s’accomplir qu’avec un humain ; on l’appelle Première Mort. Elle consiste en une exsanguination de l’humain à transformer suivie de l’absorption du sang d’un vampire. Une fois le sang vampirique dans l’organisme, il faut compter en règle générale 24 heures avant de voir le nouveau-né se réveiller.

De nombreux facteurs influent sur les chances de réussite de la transformation.
• La quantité de sang restant à l’humain. Pour que la transformation réussisse, il faut que le futur vampire soit en état de mort clinique provoquée par exsanguination. Or, il n’est pas nécessaire de le vider de l’entièreté de son sang; dans la plupart des cas, la mort survient peu après la ponction de la moitié du volume sanguin. Alors, plus il reste de sang à l’humain, plus celui-ci aura des chances de connaître l’immortalité.
• La quantité de sang vampirique absorbée. Plus elle sera importante, plus les chances de réussite seront élevées.
• La relation avec le futur Sire. Si théoriquement il est possible d’opérer le processus de la Première Mort avec le sang de n’importe quel vampire, plus le futur Sire aura absorbé de sang de son Infant par le passé, plus les chances de réussite seront élevées.
• Le temps passé en état de mort clinique. Plus le temps passe entre l’instant de la mort et l’absorption de sang immortel, plus les chances de réussite diminuent. Elles baissent rapidement jusqu’à devenir infimes au bout d’une nuit.
• L’état de santé initial du futur Infant. Plus l’humain est souffrant avant l’exsanguination, moins la Première Mort a de chances d’aboutir.

Le réveil qui suit la Première Mort s’accompagne de douleurs intenses qui ne cesseront de s’intensifier qu’à la première consommation de sang humain frais par le vampire nouveau-né. Si celle-ci tarde trop, la soif du vampire finira par le rendre fou et faire de lui une bête dénuée de raison, seulement désireuse d’assouvir cette soif croissante qui ne se tarira jamais.
Un vampire est stérile par nature, il ne pourra donc pas avoir de descendance et est incapable de transmettre sa nature autrement que par le rituel de la Première Mort.

Le vampire nouveau-né a le statut d’Infant, tandis que le vampire dont il a ingéré le sang devient son Sire.

Dans le monde vampirique, il n’existe pas de lien potentiellement plus puissant que celui entre Sire et Infant. Il existe un lien télépathique entre le nouveau-né et son progéniteur. Plus le couple sera proche, plus l’intensité et l’exactitude des sentiments et idées partagées grandira. Les duos les plus proches seront capables de ressentir immédiatement lorsque l’autre partie est en danger et ce, sur de longues distances.
La portée du lien dépend essentiellement de l’entente entre les deux vampires. En règle générale, l’Infant et le Sire sont capables de le percevoir à l’échelle de la ville dans laquelle ils résident mais une mauvaise entente peut réduire drastiquement ce rayon à seulement quelques mètres, voire à néant. A contrario, on a déjà observé deux vampires usant de leur télépathie à plus de 300 km de distance. Ce cas était exceptionnel, mais la majorité n’a pas l’occasion d’expérimenter les limites de leur communication surnaturelle puisqu’il est de coutume que l’Infant et le Sire restent géographiquement très proches.

Lorsqu’un vampire devient Sire, le lien qu’il avait avec son ancien Sire s’estompe et laisse la place à celui qu’il vient de tisser avec son nouvel Infant. Lorsqu’un vampire a plusieurs Infants, il conserve un lien avec tous mais ils s’en trouvent grandement amoindris au profit de celui avec le plus jeune vampire.

Outre la capacité surnaturelle à communiquer entre eux, la relation entre Sire et Infant est primordiale. Le rôle du Sire est d’éduquer son engeance et de la former afin qu’elle devienne un membre du Cercle accompli. C’est lui qui lui inculquera les Dogmes de leur Cercle et qui lui transmettra son savoir sur la nature vampirique et comment se servir de ses pouvoirs.
En contrepartie, l’Infant devra avoir un comportement exemplaire puisque c’est son créateur qui sera tenu comme responsable des infractions qu’il commettra jusqu’à ce qu’il devienne un vampire accompli. Cela varie selon les Cercles, mais en règle générale, on considère un vampire comme accompli à l’aube de la sixième année après sa Première Mort. A partir de ce moment, il sera jugé comme seul responsable de ses actes.

Un vampire a, à peu de choses près, la même apparence qu’un humain. Il conserve les mêmes traits qu’il avait lors de sa première vie et ne vieillira jamais en apparence. Son teint est en revanche plus pâle, et cette lividité s’accentue avec le temps passé sans consommer de sang, jusqu’à rendre la peau presque translucide après un mois sans repas. Ses canines supérieures sont extrêmement pointues et sont capables de percer la peau sans effort ; de surcroît, le vampire est capable de rendre ses crocs plus proéminents de quelques millimètres et de les rétracter à volonté. Ainsi, la dentition du vampire peut sembler tout à fait normale et il est presque impossible de la différencier de celle d’un humain si le vampire ne le veut pas.
L'œil du vampire est également différent de l'œil humain. Sa rétine reflète plus la lumière, ce qui lui procure le don de nyctalopie, mais donne aussi à ses yeux un éclat plus brillant subtil mais caractéristique.
Le vampire est capable de faire pousser ses ongles s’il le désire pour se parer de griffes acérées. Or, à l’inverse de ses dents, il ne sera pas en mesure de les rétracter et devra s’en occuper plus tard s’il ne souhaite pas garder ces armes létales au bout de ses doigts, en les coupant ou les limant.
Les cheveux du vampire continuent de pousser après sa transformation, au même rythme que ceux des humains, mais ils blanchiront rapidement si le vampire n’est pas bien nourri.

En manque de sang, les traits du vampire se feront plus proches de ceux d’une bête. Yeux injectés de sang, joues creusées et veines en relief s’ajoutent à une peau d’une pâleur cadavérique pour dessiner un portrait monstrueux qui s'associera à des pulsions violentes pour en faire un être qui n’aura d’humain que le squelette.

La nature vampirique confère une endurance quasi inépuisable, une capacité de régénération fantastique et des capacités physiques de loin supérieures à celles des humains même très athlétiques. Les vampires sont capables sans effort de prouesses du niveau de champions olympiques, si ce n’est au-delà, que ce soit en termes de force, de vitesse ou de réflexes. Certains de leurs sens sont également bien plus affûtés que de leur vivant: leur vue est plus perçante et complètement adaptée à la vie nocturne, leur ouïe est plus sensible et s’étend sur une gamme de fréquences plus vaste, et leur odorat gagne également en finesse, bien que toujours largement surclassé par celui des loups-garous. Le vampire est de par sa nature insensible aux maladies et aux poisons efficaces sur les humains.

Pour parfaire la panoplie commune à tous les vampires, ceux-ci sont capables d’influer sur l’esprit humain pendant une période plus ou moins longue. Souvent apparentée à de l’hypnose, cette forme de suggestion rend un humain docile et ouvert aux incitations de la créature pendant une période pouvant aller de quelques minutes à quelques jours, selon la puissance du vampire, cette durée s'amenuisant lorsque son besoin en sang croît. Si le vampire exprime des demandes trop incompatibles avec les valeurs morales ou les peurs de la personne charmée, elle sortira de cet état instantanément. Enfin, les humains soumis à cet envoûtement ne gardent aucun souvenir des événements passés dans cet état.

Les vampires se différencient par la collection de capacités qu’ils sont capables de maîtriser. Ces capacités sont réparties en branches distinctes, et chaque individu ne peut en maîtriser qu’une, qui lui sera transmise par son sire. Un vampire ne choisit donc pas la branches qu’il pourra développer, celle-ci lui sera imposée lors de sa Première Mort ; il est impossible de s’affranchir de cet état de fait.

Bien que pourvus de facultés exceptionnelles faisant d’eux des prédateurs féroces dans tous les environnements, les vampires souffrent également de faiblesses mortelles.
Leurs seuls points vitaux sont le cœur et la tête. Décapiter un vampire le fera succomber. Si les lames et les balles traditionnelles ne pourront leur être fatales que dans de très rares cas, tout objet en argent leur infligera des dégâts bien plus conséquents. Tout contact avec de l’argent provoquera une sensation de brûlure intense et les blessures infligées avec des armes en métal précieux ne seront pas affectées par les capacités de régénération surnaturelles du vampire. En d’autres termes, l’argent fait se comporter le corps des vampires comme celui d’un humain. Ainsi, un membre tranché avec une arme en argent ne repoussera pas, des blessures trop profondes laisseront des cicatrices et toucher les points vitaux leur sera fatal.
L’autre faiblesse majeure des vampires est le soleil. La moindre exposition aux rayons de lumière du jour provoquera des brûlures sévères, laissant la créature dans un état de léthargie si l’exposition est prolongée et pouvant même entraîner la Seconde Mort. La lumière ultraviolette artificielle aura le même effet à terme mais une exposition bien plus longue ou une intensité bien plus importante seront nécessaires pour faire succomber le vampire.

Enfin, le vampire est aussi sensible à certaines plantes et certaines essences de bois. La verveine ainsi que l’ail des ours agiront comme des poisons potentiellement mortels à très fortes doses. Le frêne, l'aubépine et le chêne endigueront les capacités de régénération du vampire et un pieu dans le cœur ou dans la tête seront potentiellement capables d’en venir à bout. Le dernier poison fatal au vampire est la salive de loup-garou, une morsure de ces derniers, si elle est trop grave, pourra faire succomber un immortel.
Il est à noter que les symboles religieux tels que les crucifix, l’eau bénite ou les livres sacrés n’auront aucun effet sur eux.

Une fois la Seconde Mort d’un vampire survenue, le corps de ce-dernier commence à se désagréger et se réduire à l’état de cendres ; cet évènement est systématique et dure généralement de quelques dizaines de minutes à quelques heures et est influencé par la quantité de lumière naturelle baignant le corps.

Branche des ombres
Cette branche donne aux vampires le pouvoir de manipuler l’ombre à leur guise pour lui faire revêtir la forme qu’ils désirent. Elle cristallise la quintessence du mode de vie nocturne de prédateur silencieux du vampire.

Les vampires ayant accès au pouvoir des ombres sont tous capables de modeler l’obscurité, mais ce pouvoir se sépare en deux disciplines distinctes.
•L’obténébration est la capacité à rendre l’ombre encore plus sombre et de rejeter de manière absolue toute lumière. Un vampire novice ne pourra à ses balbutiements couvrir qu’une faible surface, mais avec la maîtrise, il lui deviendra possible de plonger dans l’obscurité complète des pièces entières.
•La matérialisation consiste à rendre l’ombre tangible et lui permettre d’agir sur la matière. Plus le manipulateur sera puissant, plus son ombre sera forte. Si un nouveau-né peinera à soulever une simple tasse, un vampire accompli sera en mesure de blesser grièvement une créature avec la seule force de son ombre.

Il est à noter qu’un vampire de la branche des ombres sera capable d’utiliser ces deux disciplines, mais à âge et expérience égale, un vampire spécialisé dans l’une d’elle aura toujours une plus grande maîtrise de la discipline en question. De plus, l’âge et l’expérience apportent des bienfaits communs aux deux disciplines: portée accrue, utilisation moins vorace en énergie et de plus longue durée.

Branche sauvage
Souvent jugée primitive par les autres vampires, cette branche permet à ceux qui la maîtrisent de faire de leur corps une arme encore plus puissante capable de rivaliser avec n’importe quelle autre créature surnaturelle. Elle met souvent en exergue les tempéraments impulsifs et francs chez les immortels.

La peau durcit pour faire du corps du vampire un bastion inviolable, la musculature se développe et sa carrure se fait celle d’un véritable démon, le visage se déforme pour laisser apparaître une mâchoire garnie de crocs saillants et les mains se parent de griffes acérées. Un vampire novice ne pourra au début pas altérer son corps entier ni maintenir son incroyable puissance pendant très longtemps, il devra choisir lequel de ses atouts utiliser en priorité et au bon moment. En gagnant la maîtrise de sa branche, il pourra par la suite métamorphoser son corps entier sur des durées plus longues tout en continuant à gagner en force.

Branche psychique
Les vampires accédant à cette branche sont capables de pénétrer dans l’esprit d’autrui et d’y exercer une puissante influence. Ces pouvoirs siéent particulièrement bien les immortels adeptes de manipulations sournoises désireux d’arriver à leurs fins à tout prix.

On distingue trois disciplines différentes au sein de la branche psychique.
• La télépathie est le pouvoir du vampire qui lui permet de lire au travers de l’esprit de sa victime ainsi que de communiquer avec lui de manière consciente. Ce don permet d‘avoir accès aux pensées et aux souvenirs d’une créature ou d’un humain. Plus le souvenir sera lointain, plus la maîtrise et l’énergie nécessaire à sa lecture sera importante.
• La chimérie est la capacité pour l’immortel à créer une illusion dans l’esprit d’une personne. Elle peut être sensorielle ou purement psychologique, mais toujours limitée dans le temps et créée de toutes pièces par le vampire. Le vampire pourra par exemple faire voir des choses qui n’existent pas à un autre individu ou lui faire entendre sa propre voix. Plus l’illusion sera longue et impliquera de sens, plus elle nécessitera d’énergie et d’expérience.
• L’altération est la faculté qui permet à un vampire de manipuler la mémoire de sa victime. Chaque altération sera permanente mais pas indélébile; il sera possible pour tout vampire utilisateur d’altération de rétablir le souvenir correct. La puissance et la maîtrise permettent d’éloigner plus les souvenirs altérés de la réalité ainsi que de créer des souvenirs de toutes pièces.

Il est possible de se spécialiser dans une discipline en particulier, mais il est d’usage de les utiliser de concert du fait de leur complémentarité. La maîtrise apporte à chaque discipline plus de portée et une consommation moindre en énergie.

Branche du sang
C’est la branche la plus ambivalente de toutes, capable de miracles comme de calamités en manipulant la vie elle-même. Les vampires qui s’en servent peuvent être les plus altruistes de leur race tout comme les plus cruels.

On distingue 3 disciplines différentes au sein de la branche du sang.
• L’hémokinésie est la capacité à manipuler le sang. Un vampire maîtrisant cette discipline sera capable de faire prendre au sang la forme qu’il désire ainsi que de contrôler ses mouvements; il ne pourra cependant pas le faire léviter. Un novice ne pourra au début contrôler qu’une faible quantité de son propre sang à condition que celui-ci soit proche de lui. Avec de la maîtrise, il pourra contrôler celui d’autres individus, de manière plus précise et à plus gros volume.
• La corruption est la faculté d’un vampire à répandre la mort. Ce don lui permet de nécroser ou empoisonner n’importe quel tissu, vivant ou mort, pour le réduire à l’état de charogne. C’est un pouvoir qui ne peut s’utiliser qu’avec un contact physique direct avec le vampire, et une maîtrise plus grande lui permet d’accélérer le processus.
• La guérison est le pouvoir de partager ses facultés de régénération. Un vampire adepte de la guérison sera en mesure d’améliorer temporairement sa propre capacité de régénération, puis avec la maîtrise, de l’étendre à d’autres créatures ou humains lors d’un contact physique direct. Cette discipline est capable de guérir les plaies, le poison et d’aider à combattre les infections, mais ne sera jamais en mesure de soigner des maladies génétiques ou des cancers, par exemple.

Il est très rare qu’un vampire de la branche du sang s’engage sur la maîtrise de ses trois disciplines. La plupart du temps, il associent l’hémokinésie à la corruption ou la guérison, mais ces dernières disciplines font souvent interférence lorsque l’on essaie de maîtriser les deux à la fois. Il faut donc être un vampire particulièrement puissant pour espérer maîtriser la branche du sang dans sa totalité.

Cercles
Face à un accroissement important de leur population, les vampires ont mis au point un système de hiérarchie leur permettant de conjuguer leurs puissances respectives au service des intérêts de leur race. Si lors des premières années, l’objectif de ces fédérations était d’acquérir assez d’influence et de capital pour leur permettre de gagner les Amériques par bateau sans craindre d’incident lors du voyage, les desseins des Cercles n’ont eu de cesse d’évoluer.
Durant quelques décennies du XIXème siècle, les Cercles ont eu pour fonction de maquiller à l’échelle locale toutes les actions jugées nécessaires pour repousser les limites de la compréhension de la nature vampirique, ainsi que de fournir les moyens nécessaires à ces découvertes. Plus tard, le rôle que la plupart des vampires connaissent actuellement a fini par se dessiner: assurer la protection du secret de leur race par l’intermédiaire d’une hiérarchie stricte, et maintenir un état d’équilibre des forces entre fédérations de vampires afin de faire perdurer le statu quo.

Les Cercles divisent les fédérations locales en au moins 4 groupes distincts:

• Les Maîtres et Maîtresses
Ils se tiennent au sommet de la hiérarchie, ce sont eux qui détiennent les pouvoirs législatif et judiciaire, bien qu’ils délèguent souvent ce dernier. Ils sont ceux qui dictent la philosophie du Cercle en matière d’ingérences politiques locales, de procréation et d’alimentation. Selon les cercles, leur nombre peut aller de 3 à 12 et une grande majorité d’entre eux forme la première génération de vampires locale, ils sont généralement les plus vieux vampires présents sur place.

• Les Émérites
Ils détiennent le pouvoir exécutif et souvent législatif que les Maîtres délèguent, sauf quand c’est un Émérite qu’il faut juger. Ce sont eux qui sont chargés de faire appliquer les Dogmes érigés par leurs supérieurs auprès des vampires de rang inférieurs et sont autorisés à user de la force, voire de tuer l’un des leurs pour protéger le Cercle. Le plus souvent, les Émérites sont les Infants des Maîtres et donc des vampires de la deuxième génération locale.

•Les Limbiens
Ils constituent le plus gros des effectifs d’un Cercle mais n’ont pas de responsabilités particulières au sein de ce-dernier, si ce n’est celle de ne pas se rendre coupable d’infractions aux Dogmes. Selon la taille du Cercle (souvent corrélée avec son ancienneté), les Limbiens peuvent se répartir en plusieurs fosses. Les vampires des fosses supérieures ont, selon les Dogmes, autorité sur leurs homologues des fosses inférieures. Ce statut leur permet donc, par exemple, de s'approprier les proies et les calices des vampires plus bas dans la hiérarchie. Ces derniers peuvent risquer d'importantes sanctions dans le cas où ils commettent un outrage à l'égard d'un plus haut placé. C’est généralement aux vampires des dernières fosses que l’on attribue les tâches les plus ingrates quand celles-ci se présentent.

• Les renégats
Bien que ne faisant pas officiellement partie du Cercle, ces vampires portent un qualificatif spécifique qui les place encore en dessous des Limbiens de dernière fosse aux yeux de la communauté puisqu’ils sont ceux qui ont soit décidé de quitter le cercle d’eux-mêmes, soit s’en sont fait bannir. Ils sont considérés comme des moins-que-rien, la lie de la société vampirique et certains Cercles prônent même ouvertement leur élimination pure et simple.

Bien que très stricte et sévèrement encadrée, la hiérarchie des immortels est capable d’offrir aux vampires désireux de faire leurs preuves et en quête de pouvoir la possibilité de gravir les échelons. Monter dans les fosses peut se faire sur demande avec l’accord d’un Émérite et du Sire dans le cas où celui-ci appartiendrait à une fosse supérieure. Dans le cas contraire, l’Émérite désignera un vampire de la première fosse qui, s’il l’accepte, se portera garant du Limbien zélé.
Le cas d’un Limbien voulant rejoindre les Émérites est plus rare mais tout de même possible; il faudra alors en faire la demande à un Maître qui devra se porter garant de lui.
Enfin, les Émérites devenus Maîtres sont extrêmement peu nombreux, promus la plupart du temps à cause de la mort d’un d’entre eux. Il est en théorie possible qu’un Émérite accède à la fonction la plus haute si celui-ci se montre exemplaire et agit activement dans l’intérêt du Cercle; il faut l’accord de tous les Maîtres pour que cela se produise, mais l’écrasante majorité du temps, ces demandes sont refusées.

Sauf exception, c'est-à-dire décision des Maîtres, un vampire venant de subir la Première Mort appartient à la dernière fosse. Si une fosse est créée, à moins d’être explicitement rétrogradé, les rangs demeurent inchangés.

Adeptes
Un Adepte est un humain ayant connaissance de l’existence des vampires et œuvrant dans leur intérêt. On les divise en 3 groupes:

• Les Alliés
Ce sont des contacts au sein de la société humaine civile, voire militaire, qui agissent directement dans l’intérêt des vampires par divers moyens, la plupart du temps par trafic d’influence, même si en de plus rares occasions, ils peuvent être chargés, selon le profil, de tâches plus ingrates. Ils sont aussi appelés Serviteurs par les vampires les plus prétentieux, mais n’interagissent la plupart du temps qu’avec les Émérites ou les Maîtres.

• Les Calices
Ce sont les donneurs de sang de rang inférieur, leur traitement et leur statut dépend grandement des Cercles et des lignées. Dans certains Cercles, ils sont traités comme des objets, les vampires profitant de la forte dépendance créée par la morsure pour les fidéliser, voire les tenir captifs; dans d’autres, ils sont traités avec égard et reçoivent des avantages en retour de leurs dons. Les Calices sont souvent rattachés à des lignées de vampires et n’ont pas de restrictions sur le nombre d’individus qu’ils nourrissent. Il servent en grande majorité aux Limbiens peu intéressés par la chasse ou lorsqu’un Cercle la prohibe.

• Les Marqués
Ce sont les donneurs de sang de rang supérieur. Ils sont liés par serment à un vampire qui deviendra le seul à pouvoir ponctionner leur sang, usuellement des Émérites ou des Limbiens des premières fosses. Un vampire peut avoir jusqu’à 3 Marqués selon les Cercles et il est strictement interdit pour un immortel de se nourrir du sang du Marqué d’un autre; c’est un acte considéré comme une provocation ouverte et qui donnera le plus souvent lieu à une sanction ou un règlement de comptes. Avoir un Marqué ne signifie pas pour autant pour le vampire qu’il serait contraint de s’abreuver uniquement à sa nuque; la relation d’exclusivité n’est pas réciproque.
Les Marqués entretiennent tout de même un lien particulier et unique avec leur vampire, leur Sire, dont la nature pourra varier selon les cas. Une forte empathie se crée entre les deux êtres, si bien que le vieillissement du marqué ralentit avec le temps passé aux côtés de son Sire. De plus, les Marqués font les meilleurs candidats à la Première Mort et il est rare que la transformation de l’un d’eux n’échoue.
Le serment qui fait accéder au statut de Marqué n’est qu’une formalité d’usage; ce qui le différencie réellement du Calice est le fait d’avoir absorbé le sang de son Sire. Cet acte peut être répété régulièrement ou simplement une fois selon la préférence des couples; chez certains vampires, il donnerait un meilleur goût au sang du Marqué.

Certains Cercles obligent leurs adeptes à prouver leur allégeance en se faisant tatouer un symbole, le plus souvent à l’intérieur du poignet ou plus haut sur l’avant bras. C’est une pratique courante tout autour du monde, c’est pourquoi il n’est pas rare de voir un vampire paré d’un de ces symboles.
(symbole de Pluton, aka Hadès, souverain des morts)

1414 : apparition des premiers vampires en Roumanie, ils sont nomades et se déplacent régulièrement pour ne pas laisser trop de corps derrière eux
1489 : réquisition d’une forteresse et instauration d’une terreur locale, asservissement de la population locale
1550 : révolte populaire; exode et séparation des vampires originels (Europe, Russie, Moyen Orient..)
1609 : première transformation d’un humain en vampire par Première Mort, suivie au fil des années par de très nombreuses transformations infructueuses, faute de réelles connaissances à propos du rituel
1755 : arrivée des premiers vampires sur le continent américain par le détroit de Béring, la traversée de l’Atlantique en bateau étant trop longue et risquée pour un vampire se voulant discret; les pionniers trépassent après quelques jours après avoir succombé à la folie par manque de nourriture et aucune autre expédition ne sera tentée par cette voie avant la colonisation de l'Alaska
1779 : première fédération de vampires à Bucarest, établissement d’une hiérarchie stricte et des fondements des Cercles d’immortels
1781 : reconnaissance des premiers adeptes en tant que tels et début de l’ingérence officieuse
1786 : achèvement de l’adoption du système de Cercle dans le reste du monde
1795 : accès aux Etats-Unis grâce à l’influence obtenue grâce aux Cercles ; un convoi prévu pour les vampires est affrété, avec des bateaux spécialement sécurisés et un équipage de calices volontaires
1819 : début de longues années d’expériences sur la nature vampirique et le rituel de la Première Mort par le Cercle de Zagreb. De nombreuses vies sont sacrifiées dans l’omerta
1822 : début des expériences dans d’autres Cercles européens, effrayés par la croissance du Cercle de Zagreb. Les secrets mis au jour sont jalousement gardés par les hautes sphères de chaque fédération
1842 : condamnation ouverte de la course à la découverte par une instance internationale exceptionnelle, jugée comme attirant trop l’attention. Les expériences continuent encore pour un temps dans les Cercles les plus dissidents mais prennent rapidement fin tout de même, faute de nouveaux résultats concluants
1875 : de nombreux jeunes vampires dont les Premières Morts étaient des sujets d’expérimentations se soulèvent contre les hautes autorités des Cercles concernés face au peu de considération qu’ils reçoivent. La plupart sont massacrés sur place, les plus chanceux ont été bannis de leurs Cercles et condamnés à l’errance. Les tensions sont plus exacerbées que jamais et le monde vampirique devient en proie à une paranoïa omniprésente qui ira jusqu’à atteindre les communautés orientales jusque là stables et les jeunes Cercles américains ayant vu migrer en masse les Infants rejetés
1905 : fondation du cercle de Vancouver
1914 : début de la première guerre mondiale. La communauté vampire ne prendra pas parti dans les deux conflits mondiaux à suivre, désireuse de conserver la paix précaire et froide s’étant installée à la fin du siècle précédent
1938 : fondation du Cercle de Victoria comme succursale du Cercle de Vancouver
1978 : série de disparitions non élucidées étalées sur 10 ans à Vancouver attribuées aux vampires par les autorités dans le secret
1990 : attaque du cercle de Vancouver par un groupe militaire spécialisé dans la chasse surnaturelle
1991 : prise d’indépendance du Cercle de Victoria face à l’affaiblissement du Cercle de Vancouver
2018 : épidémie foudroyante en Amérique, mort d’un grand nombre de vampires dont nombre d’anciens, effondrement du système de Cercles et de l’ordre établi

L’origine des vampires est à l’heure actuelle un mystère opaque pour eux. Si l’on sait à peu près dater et localiser leur apparition, les circonstances sont quant à elles extrêmement floues. Les recherches des plus érudits convergent toutes vers l’implication d’un ancien couvent de sorcellerie noire, mais il leur est impossible de déterminer le rôle exact de la magie dans la genèse des vampires originels, relayés au rang de légendes.
Ces derniers ne se sont pas manifestés depuis plus d’un siècle et demi et certains pensent même qu’ils sont définitivement morts. D’autres pensent qu’ils sont impliqués dans le fléau qui a frappé leurs descendants en 2018. Ce ne sont que des rumeurs, mais dans un climat de tensions exacerbées, beaucoup d’immortels peinent à faire la différence avec la réalité.

Le 21 avril 2018, à la tombée de la nuit, le premier cas d'un mal inconnu est recensé chez les vampires de la Nouvelle-Orléans. Dans cette ville au Cercle jugé laxiste et mal organisé, un Limbien de deuxième fosse se met à cracher du sang, bientôt suivi par l’intégralité de sa lignée, Émérites et Maîtres compris. La fièvre monte et la folie s’empare des victimes de cette affliction encore jamais observée; elles sont affaiblies et le sang ne semble n’être d’aucun secours. Au bout de quelques jours d’agonie, les malades succombent enfin. Au moment de leur mort, la moitié droite de leur visage semble avoir subi les affres de dizaines d’années de vie, affichant presque les traits de la mort personnifiée au travers des rides apparues après si peu de temps sur leurs portraits pourtant censés être figés à jamais.
Au bout de 4 jours, les trois quarts du Cercle louisianais ont succombé à cette mystérieuse fièvre.
Les autorités encore capables d’actions décident d’étouffer l’affaire au mieux mais la fièvre dépasse les frontières de l'État et se répand comme une traînée de poudre dans les Cercles proches et bientôt à toute l’Amérique, décimant sous les yeux impuissants des survivants oligarques comme Limbiens des basses fosses sans distinction. Au bout de 4 mois, tout le continent avait essuyé l’épidémie et les deux tiers de la population d’immortels américains fut littéralement réduite en cendres.
Il ne semble y avoir aucun lien entre les survivants, ni entre les morts, et le monde vampirique est frappé par une nouvelle vague de paranoïa intense. Les Cercles s’effondrent pour laisser la place à des guerres d’influence dans l’ombre de la nuit. Des clans se forment et se disputent férocement le pouvoir et l’autorité sur les maigres hordes de leurs semblables encore désorientés par la fulgurance de ce mal. Des émissaires des Cercles de tout le globe choisissent de gagner le nouveau continent afin d’y asseoir l’influence et les renégats du monde entier décident de même avec l’espoir de pouvoir vivre leur nature en totale liberté.
A l’heure actuelle, quelques Cercles ont été rétablis dans de grandes villes telles que Chicago, San Francisco ou Montréal, mais les guerres d’influence font encore rage dans de très nombreuses localités, y compris à Vancouver.

Les vampires ont-ils un reflet dans le miroir ? Est-ce qu’ils ont une ombre ?
Oui et oui, à moins qu’un pouvoir n’altère cela.

Quel effet a le sang animal sur un vampire ?
Il n’a aucune vertu nutritive pour le vampire et peut même s’avérer affaiblissant, voire toxique.

Un vampire peut-il boire le sang d’un autre vampire ?
Oui, mais cela aura pour effet d’affaiblir le vampire donneur, et à terme, du sang humain devra être consommé. Deux vampires ne peuvent se nourrir exclusivement l’un de l’autre mais un vampire peut se nourrir exclusivement du sang des siens à condition que ceux-ci consomment du sang humain régulièrement, mais ce régime alimentaire le rendra beaucoup plus faible.

Les vampires ressentent-ils la douleur ?
Même si leur corps est en état de mort clinique, les vampires ressentent la douleur avec un seuil de tolérance bien plus élevé qu’un être humain. Les mécanismes de la nociception chez le vampire sont encore très mal compris; y compris par les plus érudits et anciens d’entre eux.

Lors de la Première Mort d’un Marqué, qu’advient-il de son tatouage ?
Les tatouages restent lors d’une Première Mort. Il est cependant aisé pour un vampire de s’en débarrasser s’il le souhaite: il n’a qu’à dégrader sa peau, celle-ci se régénérera vierge. Il pourra aussi acquérir de nouveaux tatouages dans sa non-vie s’il le souhaite.

Un vampire peut-il entrer quelque part sans y avoir été invité ?
On appelle ça une violation de propriété privée, c’est puni par la loi. Si le vampire veut être un délinquant, ça le regarde.

L’effet de la drogue ou de l’alcool s’estompe-il plus rapidement chez le vampire, y compris en cas d’ingestion de sang contaminé par ces substances ?
Le seul moyen pour un vampire de ressentir les effets d’une drogue est de la consommer par l'intermédiaire de sang humain, auquel cas l’intensité et la durée des effets dépendront de la quantité de sang absorbée. Un demi litre de sang absorbé provoquera chez le vampire exactement les mêmes effets que sur le mordu, y compris pour le temps qu’ils mettront à se dissiper.