TW séquestration, cannibalisme, sexe, alcool

Petit bar avec une scène ouverte, l'ambiance était chargée d'effervescence, entraînant des êtres d'âges et d'origines différentes. Plutôt plein, sans dégueuler non plus de monde, c'était plutôt agréable de s'y rendre en semaine. Les week-ends étaient trop chargés, véritablement insupportables pour ceux cherchant un lieu où des places assises resteraient encore disponibles. J'aimais cet endroit, le fait que l'on n'y croise de tout, de rien, des personnes juste là pour une semaine, d'autres aux visages reconnaissables.

De sortie avec les membres de ma tribu, nous avions déjà ris, bus, mais il était clair que je n'avais pas prévu de rentrer avec eux en fin de soirée. Ils me connaissaient assez pour savoir que j'étais en chasse, pas de nourriture, nous avions parfaitement de quoi faire dans le sous-sol du garage. Mais d'histoires passagères, sans prise de tête, sans sentiments, juste l'écume d'un plaisir dérobé au détour d'une nuit quelconque. Mon cœur était libre de toute attache, et nulle promesse n'entravait mes gestes auprès d'un ou d'une inconnu(e). Nous étions tous adultes, libres d'agir à notre guise, tant que cela n'engendrait pas de conséquences regrettables.

Lové dans une banquette, ma sœur à moitié avachie sur moi, nous écoutions les musiciens sur scène, parfois bons, parfois mauvais, parfois... sans trop savoir s'il fallait apprécier ou pas. Mais il n'y aurait rien d'extraordinaire à se mettre sous la dent, c'était définitivement meilleur le week-end, mais il fallait supporter encore plus de monde., et j'appréciais plus facilement d'autres bars plus intimistes dans ces moments-là. Grognant vaguement, je repoussais la demoiselle sur moi comme si elle n'était tout au plus qu'un sac encombrant pour me lever en proclamant :

"Je vais recommander une bouteille."
"Te perds pas en chemin."
"Mais si, perds toi."

Bandes de sales mioches pensais-je fortement, tout en leur adressant un majeur amical en m'éloignant d'eux. Je pouvais entendre leurs gloussements dans mon dos, réaction naturelle à mon geste, mais honnêtement, que je revienne ou non, ils ne s'en inquiéteraient pas. Tout comme je n'avais, à priori, pas à m'en faire pour eux. J'avais mon portable sur moi, et ils pouvaient me contacter en cas de besoin. Mais contrairement à ce que j'avais pensé, ils étaient adultes, et assez grands pour s'occuper chacun de leurs fesses.

A l'approche du bar, je remarquai celle qui semblait particulièrement joviale, sociable et souriante. Elle paraissait jeune, mais l'aura que je percevais de sa silhouette pouvait facilement me convaincre qu'elle pouvait être tout autre. Je n'étais pas certain de sa nature, et habituellement, je ne cherchais pas outre mesure le contact. Du moins, pour ceux qui demanderaient une suite ou une prolongation. L'inconnue le resterait sans doute, quoiqu'il se passe ce soir. Mais encore fallait-il qu'il se passe quoi que ce soit.

Son parfum m'enveloppa, entêtant, attirant, de ceux qui restent dans la tête. Je ne serais sûrement pas le premier ni le dernier à tenter ma chance, mais je n'étais pas le plus mauvais choix. Je me glissai donc près d'elle, mes lèvres à quelques centimètres de son oreilles, ma main se posant librement sur sa taille comme si elle y avait été invitée. Il n'y eut que quelques mots jetés comme un hameçon, juste pour voir. "Je peux t'offrir un verre ?"